Lessecteurs de l'industrie et du BTP sont en grande partie arrêtés. La plupart des usines et des entreprises de poids lourds sont aussi fermées ce jour-là. Du côté des grandes entreprises, si elles restent ouvertes, elles fonctionnent en effectif réduit, en 2016 en effet seuls trois français sur dix ont travaillé le lundi de la Vousêtes sur le point de demander la correction personnalisée du sujet "Que pensez vous de cette citation: ouvrez des écoles, vous fermerez des prisons!". Cette correction sera réalisée par un de nos professeurs selon les indications et consignes que vous allez lui fournir. Quand pourrez-vous consulter la correction ? Vous pouvez choisir Depuismardi, la majorité des écoles fermées peuvent tout de même accueillir les enfants des personnels prioritaires. Ce qui nécessite une organisation particulière. Ouvrezles écoles catholiques a l'ancienne, non mixtes,disciplinées, avec un vrai programme scolaire et là vous fermerez des prisons. Mais vos Faceà l'ouverture des premiers établissements pénitentiaires pour mineurs, de nombreuses associations dénoncent une logique de répression. Ouvrez des prisons, vous fermerez des écoles | L Desassociations de défense des droits des femmes en Afghanistan veulent organiser des manifestations si les talibans ne rouvrent pas la semaine prochaine les écoles secondaires pour filles Lescours d'écoles seront ouvertes le samedi de 10h à 17h. Cette expérimentation se déroule du samedi 23 janvier au samedi 24 avril 2021 . Dans le 10 e, c'est la cour de l'école élémentaire Récollets qui a été choisie pour mener cette expérimentation. Attention, afin d'éviter le passage à travers les bâtiments, l'entrée se fera Ouvrezdes Prisons, Vous fermerez des Ecoles ! 6 Janvier 2015 Rédigé par Bruno des Baumettes et publié depuis Overblog Ouvrez des écoles, vous fermerez des prisons Chaos Contrôlé (02/07/13) : Victor Hugo a dit: "Ouvrir une école, c'est fermer une prison" , aux Etats-Unis on fait le contraire ! Des hommes, des prisons et des camps (14/08/12) : « Ouvrir une école, c’est fermer VaretJenniferDissertation Argumentative. or 3 Sni* to View Victor Hugo , écrivain et politicien engagé du XIX’ siècle était pour l’éducation gratuite , avait un jour développé une thèse qui est la suivante « Ouvrez les écoles , fermez les prisons » cette thèse avait à l’époque remuer les esprits et , a l’heure d’aujourd’hui , elle continue de les remuer . Fermeturedes écoles à partir de la semaine prochaine, toute la France métropolitaine en semi-confinement ou encore nouvelles places en réanimation dans les hôpitaux : le président Emmanuel rFpP. RÉPUBLIQUE TUNISIENNE MINISTERE DE L’EDUCATION ET DE LA FORMATION DIRECTION GENERALE DES PROGRAMMES ET DE LA FORMATION CONTINUE ——————————-DIRECTION DES PROGRAMMES ET DES MANUELS SCOLAIRES PROGRAMMES DE TECHNOLOGIE 1ère & 2ème Années secondaires Septembre 2005 Présentation de la matière …………………………………….. 03 Programme de 1ère annéesecondaire……………….. 04 Objectifs et démarche pédagogique ………………………………. 05 Organisation horaire……………………………………………………. 06 Programme détaillé …………………………………………………….. 07 Programme de 2ème année secondaire ……………… 10 filière Sciences…………………………………………………………….. 11 Objectifs et démarche pédagogique ………………………………. 12 Organisation horaire……………………………………………………. 13 Programme détaillé …………………………………………………….. 14 filière Technologie de l’informatique …………………….. 16 Objectifs et démarche pédagogique………………………………. 17 Organisation horaire……………………………………………………. 18 Programme détaillé …………………………………………………….. 19 2/21 STATUT DE LA MATIÈRE L’évolution technologique a provoqué des mutations profondes et rapides dans la société d’aujourd’hui. Il en a découlé de nouveaux modes de vie, de nouvelles méthodesd’enseignement et d’apprentissage, de nouveaux modes de production, d’échange, de divertissement et de services. Le degré de développement des nations est aujourd’hui le reflet de leur maîtrise de la technologie. Dans notre système éducatif l’enseignement de la technologie devient de plus en plus important. Il constitue actuellement l’une des composantes principales et permanentes dans la formation du jeuneTunisien. La technologie est une discipline à part entière dans l’enseignement secondaire. Son apprentissage permet d’aborder les principales technologies mises en œuvre dans des systèmes ou projets pluri technologiques d’actualité. On utilise à cette fin les méthodes d’analyse et de conception assistées par ordinateur, associées à l’application concrète des savoirs scientifiques et appui sur des situations signifiantes de l’environnement quotidien, l’enseignement de la technologie recherche l’épanouissement des élèves en développant chez eux l’ouverture d’esprit, le sens critique, la créativité et la capacité d’initiative. – 3/21 4/21 OBJECTIFS ET DEMARCHE PEDAGOGIQUE I- Objectifs o o o o o o o o En 1ère année de l’enseignement secondaire,l’enseignement de la technologie permet de construire les bases d’une culture technologique ; faire acquérir les connaissances et les démarches permettant la compréhension de systèmes pluri technologiques simples, présents dans l’environnement ; promouvoir l’utilisation des nouvelles technologies informatiques ; développer le travail en équipe ; faire prendre conscience de la synergie avec les autresdisciplines ; consolider les connaissances acquises en technologie durant le deuxième cycle de l’enseignement de base ; permettre l’acquisition de compétences préalables à la poursuite d’études dans les classes supérieures des sections scientifiques ou technologiques ; favoriser l’autonomie. II- Démarche pédagogique L’enseignement de la technologie privilégie une démarche inductive, par l’activitépratique et la manipulation, autour de problèmes technologiques authentiques. Cette démarche permet d’extraire les concepts technologiques par de permanents allers et retours entre l’observation du réel et les activités de modélisation et de simulation. Elle s’appuie sur l’étude des systèmes, sous systèmes ou objets et l’analyse de leurs solutions technologiques par des activités pédagogiques… Alors que le Québec et l’Ontario ferment tous les commerces non essentiels pour limiter la propagation de la COVID-19, certaines provinces refusent d’aller aussi loin. Voici où en sont les différentes régions quant aux fermetures des services, des commerces et les directives concernant les rassemblements. —– QUÉBEC Le premier ministre François Legault a annoncé que les entreprises et tous les commerces qui ne sont pas essentiels devront être fermés dès mardi à minuit, et ce, jusqu’au 13 avril. La veille, Québec avait annoncé la fermeture des centres commerciaux, des salons de coiffure, d’esthétique et de soins personnels, ainsi que les salles de restaurants jusqu’au 1er mai. Dans le domaine de la restauration, M. Legault a dit lundi que ce serait une bonne idée» que les services de livraison ou les mets pour emporter soient encore permis. La Société des alcools du Québec SAQ a confirmé lundi que ses succursales demeureront ouvertes, mais qu’il faudra limiter le nombre de personnes de manière à respecter la distanciation sociale. La période de fermeture des écoles et des services de garde non essentiels est aussi prolongée jusqu’au 1er mai. Québec interdit aussi tous les rassemblements intérieurs et extérieurs, à quelques exceptions près épiceries, transports en commun, milieux de travail non visés par une interdiction. Une distance minimale de deux mètres est requise entre les individus. La province est en état d’urgence sanitaire jusqu’au 29 mars. ONTARIO L’Ontario a annoncé en simultané avec le Québec que tous les commerces non essentiels devaient fermer d’ici mardi minuit pour au moins 14 jours. La liste des commerces spécifiques sera disponible mardi. Le premier ministre Doug Ford a précisé que la population aurait accès à de la nourriture, à des médicaments et autres produits essentiels. L’Ontario avait déjà ordonné la fermeture de tous les bars et restaurants — sauf pour les plats à emporter et la livraison à domicile. Les bibliothèques publiques, écoles privées, garderies agréées, cinémas, théâtres et toutes les salles de concert sont aussi fermées. Les magasins LCBO, les Beer Stores et boutiques de cannabis sont actuellement ouverts, mais avec des heures réduites. Toutes les écoles publiques de la province ont reçu l’ordre de rester fermées jusqu’au 5 avril 2020, mais M. Ford estime qu’il n’est pas réaliste» de croire que les enfants reviendront à l’école le 6 avril. Tous les événements publics de plus de 50 personnes sont interdits, y compris les défilés, les événements et les services communautaires dans les lieux de culte. La Police provinciale de l’Ontario pourrait distribuer des amendes salées à quiconque ne s’y conforme pas. La province a déclaré l’état d’urgence. Lundi, la Ville de Toronto a déclaré son propre état d’urgence alors que certains citoyens ignorent les avertissements de la santé publique. ATLANTIQUE Toutes les provinces ont déclaré l’état d’urgence sanitaire et certaines ont commencé à resserrer leurs frontières au sein même du pays. Terre-Neuve-et-Labrador, l’Île-du-Prince-Édouard et la Nouvelle-Écosse demandent à quiconque a voyagé à l’étranger, aux États-Unis et ailleurs au Canada de s’isoler pendant 14 jours. Le Nouveau-Brunswick se penche présentement sur un plan pour resserrer ses frontières et fera le point mardi à ce sujet. La Nouvelle-Écosse limite les rassemblements à cinq personnes au maximum et les contrevenants seront mis à l’amende. Les services essentiels, comme les épiceries et les pharmacies, sont exemptés de ces mesures. Les centres d’achats et autres commerces non essentiels peuvent continuer leurs activités, en autant que les clients maintiennent une distance de deux mètres entre eux. Le Nouveau-Brunswick limite les rassemblements de plus de 10 personnes. Pour l’instant, il n’est pas question de fermer tous les commerces non essentiels. Le premier ministre Blaine Higgs aimerait obtenir des mesures plus claires de la part du fédéral. Terre-Neuve-et-Labrador interdit dorénavant les rassemblements de plus de 10 personnes. Lundi, les autorités ont ordonné la fermeture de davantage de commerces — comme les commerces de détail, les spas, les salons de coiffure et d’esthétique. L’Île-du-Prince-Édouard recommande d’éviter les rassemblements publics, sans mentionner de nombre maximum de personnes. Tous les commerces jugés non essentiels ont été fermés, y compris les succursales d’alcool et de cannabis — ce qui a provoqué une ruée dans les magasins. PRAIRIES Le Manitoba resserre à ton tour ses frontières et exige l’isolement pendant 14 jours, même après avoir voyagé au pays. Le premier ministre Brian Pallister ne ferme pas non plus la porte à l’idée de suivre l’exemple du Québec ou de l’Ontario et d’ordonner la fermeture de tous les commerces non essentiels. Son homologue albertain Jason Kenney croit que sa province a agi suffisamment tôt et s’est opposé à des mesures d’urgence imposées par Ottawa, qui n’ajouteraient que plus de confusion», à son avis. Tant le Manitoba que l’Alberta interdisent les rassemblements de plus de 50 personnes — y compris les mariages ou des funérailles. Les restaurants ont diminué de 50 % leur capacité assise pour un maximum de personnes à la fois dans leurs établissements. Lundi, la Ville de Calgary a pris les devants pour éviter la propagation du virus en fermant tous ses terrains de jeu et en logeant les sans-abri sur son territoire dans des hôtels. La Saskatchewan a annoncé lundi la fermeture des restaurants, cafétérias, cafés et bistros — exception faite pour les mets pour emporter, les commandes à l’auto et la livraison à des distances de deux mètres. Il en va de même pour les lieux de divertissement, les salons de coiffure, d’esthétique et de soins personnels. La Saskatchewan interdit les rassemblements publics de plus de 25 personnes. Le Manitoba, la Saskatchewan et l’Alberta ont déclaré l’état d’urgence dans leurs provinces respectives. COLOMBIE-BRITANNIQUE Pour le moment, la Colombie-Britannique n’a pas l’intention de suivre l’exemple du Québec ou de l’Ontario en ordonnant la fermeture de tous les commerces non essentiels. La province demande d’annuler tous les rassemblements de plus de 50 personnes à l’intérieur ou à l’extérieur — exception faite pour les édifices, les moyens de transport, les épiceries et les centres d’achats. Mais voyant que les citoyens ne respectent pas les consignes, la Ville de Vancouver a annoncé lundi qu’elle imposerait des amendes allant jusqu’à 50 000 $ aux entreprises qui ne respectent pas le principe de distanciation sociale de deux mètres entre les clients. Les écoles de la province, elles, sont fermées jusqu’à nouvel ordre. L’état d’urgence sanitaire a été décrété la semaine dernière en Colombie-Britannique. TERRITOIRES Les Territoires du Nord-Ouest ont fermé samedi leur frontière à tous les voyages non essentiels. Le Yukon recommande fortement» la suspension de tous voyages non essentiels à l’intérieur et à l’extérieur du Yukon. Le Nunavut est le seul territoire qui n’a pas encore de cas de la COVID-19 jusqu’ici et a annoncé des mesures extraordinaires» pour limiter les déplacements sur le territoire. À compter de mardi à minuit, seuls les résidants du Nunavut et les travailleurs essentiels auront la permission de revenir dans leur communauté. Il est à noter que seules les personnes asymptomatiques pourront revenir au Nunavut. Discours devant l'Assemblée nationale en 1848 de Victor Hugo J’ai déjà voté et je continuerai de voter la plupart des réductions proposées, à l’exception de celles qui me paraîtraient tarir les sources mêmes de la vie publique et de celles qui, à côté d’une amélioration financière douteuse, me présenteraient une faute politique certaine. C’est dans cette dernière catégorie que je range les réductions proposées par le comité des finances sur ce que j’appellerai le budget des lettres, des sciences et des arts. Que penseriez-vous, messieurs, d’un particulier qui aurait 1500 francs de revenus, qui consacrerait tous les ans à sa culture intellectuelle, pour les sciences, les lettres et les arts, une somme bien modeste 5 francs, et qui, dans un jour de réforme, voudrait économiser sur son intelligence six sous ? Voilà, messieurs, la mesure exacte de l’économie proposée. Eh bien ! ce que vous ne conseillez pas à un particulier, au dernier des habitants d’un pays civilisé, on ose le conseiller à la France. Je viens de vous montrer à quel point l’économie serait petite ; je vais vous montrer maintenant combien le ravage serait grand. Ce système d’économie ébranle d’un seul coup tout net cet ensemble d’institutions civilisatrices qui est, pour ainsi dire, la base du développement de la pensée française. Et quel moment choisit-on pour mettre en question toutes les institutions à la fois ? Le moment où elles sont plus nécessaires que jamais, le moment où, loin de les restreindre, il faudrait les étendre et les élargir. Eh ! Quel est, en effet, j’en appelle à vos consciences, j’en appelle à vos sentiments à tous, Quel est le grand péril de la situation actuelle ? L’ignorance. L’ignorance encore plus que la misère. L’ignorance qui nous déborde, qui nous assiège, qui nous investit de toutes parts. C’est à la faveur de l’ignorance que certaines doctrines fatales passent de l’esprit impitoyable des théoriciens dans le cerveau des multitudes. Et c’est dans un pareil moment, devant un pareil danger, qu’on songerait à attaquer, à mutiler, à ébranler toutes ces institutions qui ont pour but spécial de poursuivre, de combattre, de détruire l’ignorance. On pourvoit à l’éclairage des villes, on allume tous les soirs, et on fait très bien, des réverbères dans les carrefours, dans les places publiques ; quand donc comprendra-t-on que la nuit peut se faire dans le monde moral et qu’il faut allumer des flambeaux dans les esprits ? Oui, messieurs, j’y insiste. Un mal moral, un mal profond nous travaille et nous tourmente. Ce mal moral, cela est étrange à dire, n’est autre chose que l’excès des tendances matérielles. Eh bien, comment combattre le développement des tendances matérielles ? Par le développement des tendances intellectuelles ; il faut ôter au corps et donner à l’âme. Quand je dis il faut ôter au corps et donner à l’âme, ne vous méprenez pas sur mon sentiment. Vous me comprenez tous ; je souhaite passionnément, comme chacun de vous, l’amélioration du sort matériel des classes souffrantes ; c’est là selon moi, le grand, l’excellent progrès auquel nous devons tous tendre de tous nos veux comme hommes et de tous nos efforts comme législateurs. Eh bien, la grande erreur de notre temps, ça a été de pencher, je dis plus, de courber l’esprit des hommes vers la recherche du bien matériel. Il importe, messieurs, de remédier au mal ; il faut redresser pour ainsi dire l’esprit de 1’homme ; il faut, et c’est la grande mission [ … ] relever l’esprit de l’homme, le tourner vers la conscience, vers le beau, le juste et le vrai, le désintéressé et le grand. C’est là, et seulement là, que vous trouverez la paix de l’homme avec lui-même et par conséquent la paix de l’homme avec la société. Pour arriver à ce but, messieurs, que faudrait-il faire ? Il faudrait multiplier les écoles, les chaires, les bibliothèques, les musées, les théâtres, les librairies. Il faudrait multiplier les maisons d’études où l’on médite, où l’on s’instruit, où l’on se recueille, où l’on apprend quelque chose, où l’on devient meilleur ; en un mot, il faudrait faire pénétrer de toutes parts la lumière dans l’esprit du peuple ; car c’est par les ténèbres qu’on le perd. Ce résultat, vous l’aurez quand vous voudrez. Quand vous le voudrez, vous aurez en France un magnifique mouvement intellectuel ; ce mouvement, vous l’avez déjà ; il ne s’agit pas de l’utiliser et de le diriger ; il ne s’agit que de bien cultiver le sol. époque où vous êtes est une époque riche et féconde ; ce ne sont pas les intelligences qui manquent, ce ne sont pas les talents ni les grandes aptitudes ; ce qui manque, c’est l’impulsion sympathique, c’est l’encouragement enthousiaste d’un grand gouvernement. Je voterai contre toutes les réductions que je viens de vous signaler et qui amoindriraient l’éclat utile des lettres, des arts et des sciences. Je ne dirai plus qu’un mot aux honorables auteurs du rapport. Vous êtes tombés dans une méprise regrettable ; vous avez cru faire une économie d’argent, c’est une économie de gloire que vous faites. Je la repousse pour la dignité de la France, je la repousse pour 1’honneur de la République. » Petit supplément Louise Michel et Victor Hugo Viro Major l'hommage de Victor Hugo à Louise Michel Viro Major Ayant vu le massacre immense, le combat Le peuple sur sa croix, Paris sur son grabat, La pitié formidable était dans tes paroles. Tu faisais ce que font les grandes âmes folles Et, lasse de lutter, de rêver de souffrir, Tu disais " j'ai tué ! " car tu voulais mourir. Tu mentais contre toi, terrible et surhumaine. Judith la sombre juive, Aria la romaine Eussent battu des mains pendant que tu parlais. Tu disais aux greniers " J'ai brûlé les palais !" Tu glorifiait ceux qu'on écrase et qu'on foule. Tu criais " J'ai tué ! Qu'on me tue ! - Et la foule Ecoutait cette femme altière s'accuser. Tu semblais envoyer au sépulcre un baiser ; Ton oeil fixe pesait sur les juges livides ; Et tu songeais pareille aux graves Euménides. La pâle mort était debout derrière toi. Toute la vaste salle était pleine d'effroi. Car le peuple saignant hait la guerre civile. Dehors on entendait la rumeur de la ville. Cette femme écoutait la vie aux bruits confus D'en haut, dans l'attitude austère du refus. Elle n'avait pas l'air de comprendre autre chose Qu'un pilori dressé pour une apothéose ; Et, trouvant l'affront noble et le supplice beau Sinistre, elle hatait le pas vers le tombeau Les juges murmuraient " Qu'elle meure ! C'est juste Elle est infâme - A moins qu'elle ne soit Auguste " Disait leur conscience. Et les jugent, pensifs Devant oui, devant non, comme entre deux récifs Hésitaient, regardant la sévère coupable. Et ceux qui, comme moi, te savent incapable De tout ce qui n'est pas héroisme et vertu, Qui savent que si l'on te disait " D'ou viens tu ? " Tu répondrais " Je viens de la nuit ou l'on souffre ; Oui, je sors du devoir dont vous faites un gouffre ! Ceux qui savent tes vers mystérieux et doux, Tes jours, tes nuits, tes soins, tes pleurs donnés à tous, Ton oubli de toi-même à secourir les autres, Ta parole semblable aux flammes des apôtres ; Ceux qui savent le toit sans feu, sans air, sans pain Le lit de sangle avec la table de sapin Ta bonté, ta fierté de femme populaire. L'âpre attendrissement qui dors sous ta colère Ton long regard de haine à tous les inhumains Et les pieds des enfants réchauffés dans tes mains ; Ceux-la, femme, devant ta majesté farouche Méditaient, et malgré l'amer pli de ta bouche Malgré le maudisseur qui, s'acharnant sur toi Te jetai tout les cris indignés de la loi Malgré ta voix fatale et haute qui t'accuse Voyaient resplendir l'ange à travers la méduse. Tu fus haute, et semblas étrange en ces débats ; Car, chétifs comme tous les vivants d'ici-bas, Rien ne les trouble plus que deux âmes mêlées Que le divin chaos des choses étoilées Aperçu tout au fond d'un grand coeur inclément Et qu'un rayonnement vu dans un flamboiement. Victor Hugo Décembre 1871 Lettres de 1850 à 1879 de Louise Michel, la "dévote de la Révolution", à Hugo, le "Maître" Monsieur, Je ne sais ce que je vous dirai mais je suis au désespoir et il faut que je vous écrive pour souffrir moins. Je ne m’inquiète pas si ma lettre doit vous paraître étrange car vous ne me connaissez pas et tout ce qui me tourmente ne peut vous toucher, mais il faut que je vous le dise pour me calmer un instant. Mme Dehamis, ma grand-mère que je ne n’ai jamais quittée, est dangereusement malade et je me trouve sans force et sans courage contre cette affreuse inquiétude. Je suis comme folle, je ne sais ce que je fais ni ce que je dis. L’idée de la perdre est horrible pour moi et je n’en ai pas d’autre. Je vois bien qu’il n’y a plus d’espoir et que tout ce qu’on me dit de rassurant n’est que pour me consoler et cependant, malgré son âge, je ne puis m’imaginer qu’il me soit possible de vivre sans elle. J’oublie presque qu’il me resterait ma mère à consoler. Depuis que je suis au monde, je n’ai jamais quitté mon aïeule. Elle a été ma seule institutrice. Nous ne vivions que l’une pour l’autre et maintenant tout cela va finir. Je ne sais ce que je vous dis. Mes idées se brouillent mais vous me pardonnerez et vous m’écrirez quelques lignes pour me donner un peu de courage car je n’en ai plus. On dit que je suis pieuse, eh bien, si je la perdais, il me semble que je ne croirais plus rien. Dieu serait trop cruel. Je trouve sous ma main je ne sais quels brouillons ; je vous les envoie. Ce sont peut-être les derniers que vous recevrez de moi. Si je la perdais, je ne ferais plus rien ou bien cela me ferait mourir. Alors, frère, vous feriez quelques vers sur ma tombe. Adieu, pardon de cette lettre, je suis folle de douleur, je ne sais que devenir, tout me semble mort, écrivez-moi. Automne 1850 Merci, Ô merci mille fois. C’est du bonheur, au milieu de toutes mes peines, de me réfugier en vous comme dans un autre monde. Je ne vous écrirai pas souvent mais de bien longues lettres où je vous enverrai toute mon âme. Si j’ai cru que vous ne me répondiez pas, c’était sans vous accuser. Hugo, je croyais à la fatalité. Je désespérais même de Dieu et il semblait qu’il devait me maudire parce qu’en doutant de lui j’avais foi en vous. Merci encore. N’importe ce qui m’arrive si je vous le confie, je souffrirai moins. Qu’importe la distance entre nous, mon âme est un rayon de la vôtre et je laisse courir ma pensée sans m’inquiéter. Pardon de ne pas vous écrire avec plus de respect mais avec vous ces mots glacés me font mal, et puis, moi qui ne vous verrai jamais, pourquoi me serait-il défendu de vous le dire, Hugo ? Vous comprendriez qu’un prisonnier aimât le seul rayon de soleil qui brillerait dans sa solitude. Laissez-moi vous dire tout ce que je pense, comme si vous étiez là, devant le foyer et dans le fauteuil vide de ma grand-mère, vos mains dans les miennes, ainsi que nous restions de longues heures le soir, elle et moi. Avez-vous éprouvé parfois de ces instants où l’âme brise le corps ? C’est ainsi que je mourrai, et alors je serai bien heureuse, je la reverrai. Et si Dieu me donne des ailes, je veillerai sur vous. Dites-moi si vous avez éprouvé de ces pensées qui dévorent et qu’on ne comprend pas ? Ce doit être la langue du ciel ou celle de l’enfer. On ne le sait que dans le tombeau. Tout me semble comme un rêve ; mais c’est peut-être le rêve qui est la vie. J’en suis venue à douter de tout, même de la réalité de l’existence. J’écrirai quelques pages de ma vie, mais pour vous seul. Tout ce que je vous dirai ne sera qu’entre dieu et nous. Et vous comprendrez pourquoi j’ai cru à la fatalité, et pourquoi, quand un nom magique a brillé dans ma nuit, j’ai crié vers lui. Mais ce n’est pas aujourd’hui que je vous dirai tout cela, il m’est impossible de suivre une idée, et ces pensées que je ne puis démêler me déchirent. Il me semble que mon front se brise pour les laisser s’envoler et je ne trouve pas une parole pour vous écrire. Hugo, ne m’oubliez jamais, dites-moi que vous pensez à moi. Lors même que cela ne serait pas, dites-le moi. ... Ô non, la lettre que je vous ai écrite ne sera pas la dernière, comme je vous le disais dans un de ces instants de découragement où je doute de tout, excepté de vous. Aujourd’hui, je me sens de la force et du courage et je crois à ma destinée. Que ce soit orgueil ou pressentiment, qu’importe, je vous le dirai, car je ne voudrais pas qu’une seule de mes pensées fût un secret pour vous. N’êtes-vous pas un frère pour moi, Hugo, et plus qu’un frère, car nous n’avons qu’une âme. Je voudrais vous remercier encore de m’avoir dit de vous écrire souvent, à vous qui avez tant d’autres préoccupations que mes lettres. J’ai mille choses à vous dire et je ne trouve qu’un seul mot pour tout cela, j’ai bien le droit de vous le redire, moi qui me suis donnée à Dieu pour toujours, c’est comme si un habitant de l’autre monde venait de la tombe ou du ciel vous répéter, frère, que je vous aime, parce que vous êtes généreux et grand au milieu de tant de caractères hideux. Ah, vous ne savez pas combien vous êtes grand, même aux yeux de la calomnie. J’ai le droit aussi de vous le dire, moi qui vous ferais de même des reproches si j’avais des doutes. À bientôt, car, si je ne vous écrivais pas, je ne pourrais supporter la vie.

ouvrez des écoles vous fermerez des prisons